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La "Souppes" aux livres
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10 janvier 2014

LE QUATRIEME MUR de Sorj CHALANDON

 

le quatrième mur

 

4ème de couverture: « L'idée de Sam était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé.
Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, petit théâtreux de patronnage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne... »Sorj Chalandon

♦♦♦♦♦♦♦

Je commence par un extrait d'un article du Monde qui résume bien et très brièvement le livre et son prix:

Le 26e prix Goncourt des lycéens a été attribué, jeudi 14 novembre à Rennes à l'écrivain et journaliste Sorj Chalandon pour Le Quatrième Mur (Grasset), récit bouleversant de l'utopie d'un metteur en scène qui veut monter Antigone à Beyrouth, en pleine guerre du Liban et se retrouve au cœur de l'enfer.

"Je suis touché et fier pour le livre et d'autant plus touché que ce prix est pur et cristallin", a réagi Sorj Chalandon. "C'est l'une des plus belles choses que vous pouviez me faire à moi (...). C'est un baume", a ajouté l'écrivain et journaliste, lauréat du prestigieux prix Albert Londres en 1988.

♥♥♥♥♥

J'ai terminé l'année avec ce roman de Sorj Chalandon. Et il ne m'a pas quitté depuis!

Mais comment vais-je pouvoir parler d'un tel livre? Je tourne et retourne cet article depuis des jours...Parce que ce n'est pas un roman insignifiant; il est puissant, très réaliste, côtoyant le  reportage, le docu-fiction (terme à la mode plutôt employé pour le cinéma mais tellement approprié ici!). Et c'est là qu'on reconnaît l'auteur, journaliste, qui fût  grand reporter de guerre, et oui, on comprend mieux!

Mon coeur s'est retourné à la limite de la nausée, emballé, révolté, je l'ai reçu comme une gifle, à la limite du supportable parfois, je l'avoue MAIS...mais, mais, mais l'écriture de Sorj Chalandon est tellement époustouflante, visuelle et belle à la fois.

Car il faut le dire, certaines scènes sont insoutenables, comme la découverte par le héros du massacre du camp de civils palestiniens de Chatila...

Mais ce qui est beau avant tout, c'est ce rêve, cette utopie d'une trêve par l'expression artistique! Et puis, il y a Georges, magnifique personnage, engagé, révolté, ami fidèle et malheureusement brisé et traumatisé par la guerre!

Ce roman est surtout un plaidoyer poignant pour la paix, un plaidoyer d'espoir et c'est ce que je veux pouvoir en retenir! Ce que je veux vous transmettre!

 

(Editions Grasset - août 2013 - 336 p.)

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