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La "Souppes" aux livres
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23 septembre 2013

IL PLEUVAIT DES OISEAUX

Dans un tout autre genre, un roman d'une auteure québécoise, Jocelyne Saucier.

C'est justement ce que j'aime dans les livres... Passer d'un monde à l'autre!

Un roman du grand nord, ça vous tente?

 

il pleuvait

... avec un titre énigmatique!

 

Présentation de l'éditeur: Vers quelle forêt secrète se dirige la photographe partie à la recherche d’un certain Boychuck, témoin et brûlé des Grands Feux qui ont ravagé le nord de l’Ontario au début du XXe siècle? On ne le saura pas. Boychuck, Tom et Charlie, dorénavant vieux, ont choisi de se retirer du monde. Ils vivent relativement heureux et ont même préparé leur mort. De fait, Boychuck n’est plus de ce monde au moment où s’amène la photographe.
Tom et Charlie ignorent que la venue de la photographe boulversera leur vie. Les deux survivants feront la rencontre d’un personnage aérien, Marie-Desneige. Elle a 82 ans, tous ses esprits, même si elle est internée depuis soixante-six ans. Elle arrivera sur les lieux comme une brise espérée alors que la photographe découvrira que Boychuck était un peintre et que son œuvre était tout entière marquée par le Grand Feu de Matheson.
C’est dans ce décor que s’élabore Il pleuvait des oiseaux. Nous voici en plein cœur d’un drame historique, mais aussi pris par l’histoire d’hommes qui ont choisi la forêt. Trois êtres épris de liberté et qui ont fait un pacte avec la mort. Un superbe récit à la mesure du grand talent de Jocelyne Saucier.

▲▲▲▲▲▲

2 histoires qui s'entrechoquent, celle des incendies qui ont ravagé la région Nord de l'Ontario en 1916 et tué des centaines de personnes et celle d'une poignée de personnages pittoresques, "cabossés" par la vie, solitaires mais aussi solidaires, attendrissants quoi! Une des histoires s'efface pour laisser place à l'autre puis le récit la fait revenir au premier plan...etc.

Mais avant tout, j'ai retenu une histoire profondément humaine où la NATURE,  l'amour,  la vieillesse, la mort (que l'on veut pouvoir choisir), l'amour de la vie vaille que vaille, forment les fondations de ce beau texte.

Extrait, p.19: Nous avons parlé de nos vies respectives, la mienne sur les routes, en quête d'un nouveau visage, d'une nouvelle rencontre, et lui, dans sa cabane, à regarder le temps passer, sans autre occupation que celle de vivre. C'était déjà beaucoup selon lui, et je le croyais sans peine car il y a beaucoup à faire pour ne pas mourir de froid et de faim quand on vit seul au fond des bois...

Pour expliquer le titre, un autre extrait, p.81: La petite vieille était une survivante du grand feu de Matheson. Elle lui avait parlé d'un ciel noir comme la nuit et des oiseaux qui tombaient comme des mouches. "Il pleuvait des oiseaux", lui avait-elle dit. Quand le vent s'est levé et qu'il a couvert le ciel d'un dôme de fumée noire, l'air s'est raréfié, c'était irrespirable de chaleur et de fumée, autant pour nous que pour les oiseaux et ils tombaient en pluie à nos pieds...
 

 

Ce roman est paru en France chez Denoël, en août 2013.

(Editions XYZ (éditeur québécois) - janvier 2011 - 184 p.)

 

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Commentaires
C
Merci Moune, je suis ravie si au moins je donne envie à UNE personne...<br /> <br /> Belle journée d'été indien à toi aussi. Claire
N
Ta description de ce livre m'attire,<br /> <br /> Je ne connaissais pas cette auteure,<br /> <br /> Une fois de plus merci du partage... et belle journée<br /> <br /> Moune
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