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La "Souppes" aux livres
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29 août 2012

STONER de John Williams

DE RETOUR...

Mais comment vais-je pouvoir parler de ce livre???? Je suis passée par plusieurs phases au cours de cette lecture! L'envie très forte tout d'abord de lire, lire, lire, et découvrir l'univers de ce Personnage (avec un grand P), puis une phase de doute, voire même de découragement ......et puis l'engouement.

Bon, le résumé d'abord: Né pauvre dans une ferme du Missouri en 1891, le jeune William Stoner est envoyé à l'université par son père - et au prix de quels sacrifices - pour y étudier l'agronomie. Délaissant peu à peu ses cours de traitement des sols, ce garçon solitaire découvre les auteurs, la poésie et le monde de l'esprit. Et Stoner devient professeur de littérature à l'université de Colombia, et va consacrer sa vie aux étudiants et aux LIVRES.

 

stoner2

 

Anna Gavalda a lu ce roman (publié aux USA en 1965), l'a aimé et a eu envie de le partager. Malheureusement il n'était pas traduit en français! Ce qu'elle a fait ensuite, avec passion...

Au début,  le roman est austère et sombre et très vite la lecture en est ardue...Puis progressivement on s'attache à Stoner, on découvre un intérêt grandissant à son parcours...Enfin, on finit la deuxième moitié du roman sans pouvoir le poser!

C'est un livre qui exige de l'attention, dont on sort comme "vidé" mais submergé par un sentiment singulier, celui de sortir nourri, grandi de cette lecture où la littérature mais surtout l' HUMAIN sont au centre de ce roman avec tout ce que cela engendre: le bonheur, la solitude, les rapports avec les autres, la passion, le sens de la vie...Tout y est!

Et comment ne pas parler de la très belle histoire d'amour cachée que va vivre Stoner à plus de quarante ans avec Katherine, une étudiante belle et brillante? C'est une respiration bienvenue et délicieuse dans le cours de ce roman. En voici un extrait:

"...Ils évoluèrent ainsi de la passion au désir et du désir à une sensualité bien plus profonde qui se renouvelait sans cesse, à chaque instant. Un jour, elle lui dit: Plaisir du corps et vie de l'esprit...finalement il n'y a que ça qui compte, n'est-ce pas? Et il sembla à Stoner que oui, c'était tout à fait ça et que c'était une des choses qu'il avait apprises auprès d'elle. Car les moments qu'ils partagèrent cet été-là ne se résumèrent pas à son lit et à leurs longs palabres. Ils apprirent à vivre ensemble en silence et à partager de grands moments de quiétude..."

Bref, c'est un magnifique portrait d'homme....

UNE VIE!  

 

 (Editions Le dilettante - août 2011 - 384 p.)

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